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L'outillage
Le nerf de la guerre.
Totalement sous-estimé au début du projet, je l'ai constitué
aux grés des promotions, soldes et autres rabais. Ainsi, j'ai
pu acquérir de très bons outils, pour un budget raisonnable.
Seulement, j'ai aussi acheté quelques outils, vraiment pas cher
(Clés à pipe, meuleuse d'angle...), choix pas du tout
judicieux. Il n'y a pas de doute, pour faire du bon boulot, de manière
rapide et efficace, il faut de bons outils. Un exemple : pour une simple
clé de 19, je pensais que la seule différence entre une
clé "pas chère" et une "clé de marque
garantie à vie" (pour ne pas donner de nom), se situait
juste au niveau de la solidité. Grossière erreur qui m'a
coûté cher. Une clé minable va arrondir l'écrou,
alors qu'une bonne clé va avoir un maintient de l'écrou
beaucoup plus étudié... Résultat : beaucoup de
temps perdu et des crises de nerfs pour dévisser des écrous
qui non seulement étaient grippés, mais en plus arrondis
!
L'outillage de base : l'information. Voici mon livre de chevet. (précision
: la petite caisse à outils n'est pas ma table de chevet...).->références
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Les sacrifiés : des ciseaux à bois, fins, bien affûtés,
utiles pour les soudures inaccessibles. C'est l'outil ultime, la solution
finale, quand l'intelligence et la patience ne sont plus d'aucuns secours...
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Ma deuxième meuleuse, un bon modèle, qui m'a coûté
5 fois plus cher que le premier, mais qui a déjà duré
6 fois plus longtemps, avec 2 fois moins de vibrations, un fil 3 fois
plus long, 6 fois plus jolie. "Des fois", faut pas hésiter...
La première meuleuse a rendue l'âme (roulement de l'axe
usé) après qu'une bonne dizaine de disques à découper
aient été utilisés. Les autres disques sur la photo
sont aussi d'une grande utilité : disque à meuler, et
disque à lamelles. Ceux-ci sont très efficaces pour mettre
la tôle à nue. Pour le ponçage, j'ai aussi beaucoup
utilisé les brosses métalliques montés sur une
perceuse. J'en ai six ou sept, de tailles et de formes différentes,
sur une perceuse achetée spécialement pour ce genre de
travail qui use le roulement de mandrin, une perceuse "jetable",
à huit euros.
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Le confort : les outils à air comprimé. Acheté
pour les travaux de peinture, c'est un modèle de 3 CV, 100 litres.
Ne me demandez pas si on peut sabler avec, j'ai pas encore essayé.
Prochain achat pour une prochaine restauration : une clé à
choc.
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Le petit MIG. Vendu dans une configuration "fil fourré sans
gaz", il m'a fallut trouver une bouteille de gaz (type alcal, ou
mizon). Pas question d'en louer une, c'est beaucoup trop cher (150 euros
pour trois ans). Est-ce pour en limiter l'accès aux seuls professionnels
qui en auront une utilisation rentable et régulière ?
Pas vraiment démocratique comme procédé : les amateurs
peu fortuné n'ont pas d'autre choix que d'utiliser du fil fourré,
qui, on est en droit de se le demander, ne sert qu'à faire vendre
des postes MIG sans bouteille.
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Des tonnes de produits en tous genres, de quoi polluer la planète
pendant dix mille ans: Depal 9 et 10, rustol, dégrippants, acétone,
white-spirit, pour graisser et dégraisser, pour protéger,
pour vernir, décorer, embellir... un vrai gouffre. Mais bon,
quitte à tout démonter, il faut pas hésiter sur
le traitement (des corps creux notamment). Et puis il m'en reste suffisamment
pour un autre projet...
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Du super diluant acheté chez un grossiste, Beaucoup plus puissant
et beaucoup moins onéreux que si je l'avais acheté au
litre chez "castomerlin" ou "dépotmarché".
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Delta 30. Pistolet à gravité. Il m'a fallut bon moment
pour comprendre les réglages, mais j'y suis arrivé. Il
suffit de savoir que l'on a du matériel de professionnel dans
les mains pour faire du bon boulot. C'est la méthode kombikini:
inspirée de la méthode placebo, elle repose sur un dédoublement
de personnalité: d'un seul coup, on se découvre des forces
nouvelles, un savoir faire venu de nulle part et de partout à
la fois vous envahit, et vous devenez peintre. Plus rien ne vous arrête.
Vous êtes prêt à tout repeindre, sans coulure et
dans un parfait aplat. Mais je divague, serais-ce les effets des vapeurs
de peinture qui influeraient sur mon raisonnement. Sûrement, car
je n'ai pas mis de masque, et çà, c'est pas bien. INDISPENSABLE:
le masque anti-vapeur de peinture aux charbons actifs. La peinture est
super toxique. Bi-composante, c'est la gamme SPRALAC que j'ai choisi.
(Apprêt et peinture). Et le masque c'est un 3M, utilisable trente
heures.
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Voilà, ce sont les outils qui m'ont posé le plus d'interrogations
avant de commencer cette restauration. Un compresseur de 100 litres
est-il suffisant pour peindre ? - Oui parce qu'il fait 3 CV. Vais-je
pouvoir souder de la tôle de 8/10eme avec ce Mig ? - Oui, à
la condition d'acheter en plus une buse conique, des buses-contact de 0,6mm, du fil de 0,6mm, et d'avoir une bouteille,un détendeur,
et des manomètres. Et il vaut mieux n'avoir que quelques très
bonnes clés (10,13, 15, 17, 19), que beaucoup de clés de
toutes sortes mais de mauvaise qualité.
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